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René Lalique, Maître bijoutier, Maître verrier, génial symbole de l'Art Nouveau

Comme je le dis dans l'article précédent, j'ai eu la chance de naitre dans une région, la Lorraine, où l'Art Nouveau a laissé son empreinte partout et de plus, dans un village où la verrerie d'art des Frères Muller a initié les ouvriers qui en faisaient partie et leur entourage à la beauté. Pour cette raison, je suis particulièrement sensible à l'art du verre et du cristal : Lalique, Daum, Baccarat, Saint Louis, Valérystahl etc. ont toujours leurs fabriques dans ma région d'origine.

 

René-Jules Lalique est l'un des artistes les plus représentatifs du style mis en vogue par le groupe Art nouveau de Samuel Bing. Ce fondateur de la maison Lalique, toujours active aujourd'hui, est un concepteur et un dessinateur de génie. Tout en gardant les sources d'inspiration de l'Art nouveau, faune et flore, dont le paon et les insectes, il innove en utilisant des matériaux peu usités par la bijouterie à cette époque : le verre, l'émail, le cuir, la corne, la nacre en préférant souvent les pierres semi-précieuses aux pierres précieuses : perles baroques, opale, lapis lazuli, turquoise, améthyste, grenat, chrysoprase...

 

Il utilise et perfectionne la technique de l'émail plique-à-jour, une technique de mise en œuvre de l'émail, proche de celle du cloisonné, mais sans fond métallique dans son état final, de telle sorte que la lumière peut filtrer à travers l'émail transparent ou translucide. L'effet rendu est celui d'un vitrail miniature et est considéré comme très difficile à obtenir en raison d'un temps important de mise en œuvre (plus de 4 mois par objet) et d'un important taux d'échec. Cette technique comporte l'utilisation d'un fond temporaire, qui, après cuisson, est dissout avec de l'acide ou éliminé par grattage. on en retrouve également la trace au Japon à partir du XIXe siècle (shotai-jippo ou shotai shippo).

 

Dans les années 80 a eu lieu à Paris, au Grand Palais si je me rappelle bien, une exposition extraordinaire consacrée à René Lalique qui réunissait des pièces de bijouterie prêtées par des musées et des collectionneurs privés de partout dans le monde. Fervente admiratrice de ce grand Maître, je me suis rendue à Paris pour voir l'exposition René Lalique. Elle m'a laissée un souvenir ébloui... inoubliable !

 

J'ai donc scruté et détaillé à plaisir une partie des objets que vous admirerez ci-dessous, dont la merveilleuse et très grande broche "la femme libellule" créée spécialement pour l'actrice Sarah Bernardt.

 

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